- 81 -Noël-Gaudreault, Monique; Gervais, Flore: Représentation de l'enfant héros et anti-héros en littérature de jeunesse 
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deux adolescents, avant que tous trois partent en reconnaissance, que ce n’est pas le temps de jouer aux héros (p. 93).
  • Pour la désignation du héros, outre le fait d’appeler « héros » le héros, le texte possède tout un système d’évaluation des actions, bonnes ou mauvaises, qui se révèle à l’analyse des commentaires explicites émis soit par le narrateur, soit par un des personnages, soit par l’énonciateur, sur le savoir-dire, le savoir-faire et le savoir-vivre des personnages.
  • Dans Le visiteur du soir, il y a peu à dire sur le savoir-dire des personnages sauf pour Vincent qui sait parler aux filles (dixit Charles). Quant au savoir-faire, s’il est inhérent au personnage de l’inspecteur si on en croit le narrateur, mais aussi le chef de police et la directrice du Musée des beaux-arts, celui des deux jeunes protagonistes se développent au fur et à mesure de l’intrigue. En effet, de gentlemen cambrioleur, selon le narrateur, et de jeunes freluquets, aux dires de Jacob, ils sont par la suite désignés en termes de collaborateurs – de l’inspecteur bien sûr – l’ayant habilement secondé, puis d’enquêteurs et, enfin, de justiciers. L’inspecteur reconnaît même le flair à toute épreuve de Charles. Quant au savoir-vivre, seuls Charles et l’inspecteur semblent en faire montre à leur façon, le jeune étant délicat et souriant alors que l’inspecteur, aux belles manières un peu surannées, est courtois et avenant. Les deux savent se faire discrets.

    Dans Le visiteur du soir, déjà le héros désigné narrativement est le duo Charles et Vincent alors que selon le genre procédurier auquel appartient ce roman, on pourrait s’attendre à ce que ce soit l’enquêteur, même secondé par ses deux acolytes. En outre, l’analyse des procédés différentiels permettant de distinguer le héros parmi les personnages principaux révèle que ce n’est pas l’inspecteur Jacob qui est le plus différencié mais bien Charles. Il a notamment participé à plusieurs moments cruciaux du récit et s’est présenté seul dans la suite de l’action plus souvent et de façon plus déterminante que l’inspecteur Jacob.

    On le constate à cette analyse des procédés différentiels, Le visiteur du soir tiendrait plus du roman d’aventure auquel s’est greffée une intrigue policière, que du roman policier puisque le héros désigné s’avère être Charles et non pas l’inspecteur Jacob.

    Enquête sur le héros dans Un cadavre de classe

    Compléments d’enquête

    Pour ce qui est de la deuxième œuvre analysée, Un cadavre de classe, elle appartient au roman à énigme puisque toute l’intrigue converge vers l’indentification du coupable dont le mobile vient expliquer le meurtre commis. Grosso modo, Alfred Choquette, professeur de mathématiques, qui a tout d’un tortionnaire, est trouvé mort dans sa classe. Comme tout le monde le détestait dans l’école, tous les personnages – mis à part l’inspecteur et son second –, sont avant tout des suspects. L’enquête dévoile qu’Alfred Choquette a été empoisonné, disons involontairement, par le concierge monsieur Bay parce que le professeur a brutalisé son fils naturel, Léo Legrand, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

    L’incipit du roman présente Alfred Choquette perpétrant cet acte de violence sur l’élève Léo Legrand en le projetant violemment contre les casiers du corridor.


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