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| Rôle du
repère | Nature du
repère | Illustrations |
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| Repère qui
manque | Source de
moqueries | René, le père de Garry est en prison. Son fils se comporte
en délinquant. Carl est son souffre-douleur : « Il fait le
bouffon et tout le monde le suit. […] Dans la cour, devant
tout plein de monde, il a dit que je pissais dans mes culottes
rien qu’à le voir ». B1–25–28 |
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| Repère qui
dérange | Source
d’angoisse | Carl craint de perdre l’affection de sa mère à l’idée qu’elle
pourrait être amoureuse de René : « Je devrais avoir mon
mot à dire avant d’hériter d’un nouveau père. Et pas juste
d’un nouveau père. D’un nouveau frère en plus et d’un
nouveau chien que je ne suis pas sûr du tout de vouloir
partager ». C2–42 |
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| Repère qui
inspire | Augure | Carl fait un rêve où il voit sa mère embrasser René. C’est
alors qu’il comprend le caractère irréversible de la mort de
son père. Ce rêve le confronte de nouveau au principe de
réalité : sa chienne et son père sont véritablement morts.
« J’ai voulu me blottir contre Babouche : elle n’était plus
là. À sa place un Chausson minuscule m’observait d’un air
innocent. Désespéré, j’ai cherché ma chienne des yeux et
je l’ai finalement aperçue. Loin, très loin. Elle marchait
sur la mer avec papa. Tous deux s’effaçaient lentement
dans la brume au-dessus des vagues. Jamais je ne me suis
senti aussi abandonné. J’étais là, mort de peine, incapable
de bouger. Devenu invisible pour maman et pour René.
Impuissant devant Babouche et papa qui disparaissaient
pour toujours ». C2–39 |
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| Repère qui
satisfait | Source
d’acceptation
de la mort du
père | Carl reconnaît les qualités de René comme substitut de
père. « Même si papa est mort depuis plusieurs années,
je trouvais impensable que maman veuille le remplacer.
Quand René a commencé à s’intéresser à Nicole, je n’ai
pas été heureux du tout. Je suis devenu très jaloux. […]
mes sentiments ont changé. Maman a le droit d’aimer
quelqu’un d’autre. Et tant qu’à voir un nouvel homme
près d’elle, je préfère que ce soit René. Il s’occupe bien de
Garry. Il lui a donné Chausson. Et avec moi, je dois dire
qu’il a toujours été gentil ». C4–29 |
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| Repère qui
comble | Source de joie | On fête le premier anniversaire du petit chien Chausson et
le premier baiser « officiel » de la mère de Carl et du père
de Garry. Carl a appris à apprécier ce petit chien, et son
réel propriétaire : l’amoureux de sa mère. C4–59 |
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| Tableau 4 : Le père renouvelé (à travers René, le nouvel amoureux de la mère de Carl)
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René, ce dernier type de père compensé, permet à Carl de reconnaître le principe de
réalité : Nicole, sa mère, a le droit d’être encore heureuse avec un compagnon, sans que
cela constitue une profanation du souvenir de son père ; de son côté, l’enfant a le droit,
lui aussi, de s’attacher à ce nouveau petit chien, Chausson, sans pour autant profaner le
souvenir de sa chienne Babouche. Le parallélisme est complet et la résolution des conflits
assurée.
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