même pas conscience que sa vie est menacée. La servante Morgiane fait meilleure figure, apparaissant comme une adjuvante active, à qui le rôle de sujet aurait mieux sied.

Voyons maintenant ce qui en est du schéma narratif de Marie-Baba et les 40 rameurs :

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Observons la dynamique instaurée par les trois axes. Pour ce qui est de la relation de désir ou de quête (axe du vouloir), elle s’établit entre Marie-Baba (sujet) et le trésor à débusquer (objet valorisé). Contrairement à Ali Baba, la fillette entame une véritable quête pour obtenir l’objet valorisé. Elle veut clairement entrer en possession du trésor, et elle est prête à franchir tous les obstacles qui parsèmeront sa route. Que le trésor tant convoité s’avère finalement son père vient mettre en lumière la grandeur de la relation père/fille. La relation de communication (axe du savoir) abonde dans le même sens. Le fruit de la quête que Beurre-Noir (destinateur) incite Marie-Baba à mener constitue l’amour qu’ont le père et la fille l’un pour l’autre et, par conséquent, profite aux deux personnages (destinataires). La relation de lutte (axe du pouvoir), quant à elle, contraste avec celle présentée dans Ali Baba et les quarante voleurs. Si Marie-Baba a pour adjuvants ses quarante rameurs, ils ne sont là que pour l’aider à se déplacer sur les mers. Armée de son seul courage, la fillette affronte fièrement ses adversaires (opposants). Au plan phonétique, les quarante voleurs et les quarante rameurs sont bien sûr associés. Or, si les quarante voleurs étaient des opposants d’Ali Baba, les quarante rameurs sont plutôt des adjuvants de Marie-Baba.