- 3 -Noël-Gaudreault, Monique; Gervais, Flore: Représentation de l'enfant héros et anti-héros en littérature de jeunesse 
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que l’enfant peureux acquiert le statut d’un véritable héros dans les deux derniers volumes de la série, lorsqu’il parvient à triompher de ses peurs.

Flore Gervais s’intéresse au personnage de Carl des séries « Babouche » et « Chausson » que l’auteur, Gilles Gauthier, soumet à l’épreuve cruelle d’un deuil déstabilisant. L’analyse fait ressortir la présence, dans la série, de trois formes paternelles qui permettent à l’enfant de survivre à l’épreuve et, surtout, de poursuivre sa croissance. Là encore, de l’être vulnérable qu’il était au début, Carl se hisse au niveau des héros en triomphant de ses manques et en surmontant ses problèmes psychologiques.

Comme le montre Claire Le Brun, les personnages de Gilles Tibo servent souvent de support à des pulsions bien connues du lecteur. L’intentionnalité s’inscrit clairement dans ce type de récit où le narrateur-enfant partage ses souffrances et son évolution avec le lecteur.

Très jeune, l’enfant est pris en charge par des personnages qui balisent pour lui l’aventure de la croissance. Ainsi en est-il de Binou le Petit, capable de réconforter Toupie le Grand et d’endiguer l’imagination débordante de son ami. Daniel Chouinard démontre éloquemment que les récits des séries mettant en scène Binou et Toupie dépassent de loin la simple description de l’environnement immédiat de l’enfant, le préparant ainsi à la lecture des albums.

Monique Noël-Gaudreault, pour sa part, étudie deux romans pour adolescents dans lesquels les auteurs, revêtant le costume du mentor pour le bénéfice du lecteur, amènent leurs personnages principaux à passer du statut d’anti-héros à celui de héros.

S’intéressant au récit de voyage, Suzanne Pouliot propose une périodisation du genre, avant de montrer les changements qui ont transformé les héroïnes de deux romans pour préadolescents de personnages passifs et en retrait, par rapport au monde, en protagonistes actives, psychologiquement fortes et ouvertes sur l’univers.

Quant aux romans humoristiques de Robert Soulières, ils présentent fréquemment des phénomènes de déconstruction des apparences. Dans les deux romans de genre policier qu’elle étudie, Noëlle Sorin montre que le héros n’est pas celui qu’on pense et que ces « entorses » à la construction du personnage principal participent de l’humour du romancier.

Se penchant sur le personnage du clone, Johanne Prud’homme fait ressortir les ressemblances qu’il entretient avec le lecteur adolescent, en particulier en ce qui concerne la quête identitaire. Elle aborde aussi les problèmes éthiques que pose le clonage et la recherche d’immortalité d’une société pour qui la jeunesse constitue la valeur suprême.

Enfin, à l’ère de l’hypermodernité, le discours féministe semble fondé sur une plus grande acceptation des différences entre les personnes de sexe féminin. Cette ouverture laisse libre cours aux témoignages de complicité et de solidarité féminines qui constituent une véritable force de changement. C’est ce que montre Lucie Guillemette en s’appuyant sur la série « Étamine » d’Anne Legault.

Si dans la littérature générale, l’analyse structurale nous a habitués à considérer les personnages en tant qu’actants beaucoup plus qu’à titre d’entités psychologiques, la psychologie du personnage, on le voit, reste importante dans nombre de romans pour la jeunesse, cette littérature se caractérisant par son intentionnalité.


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